Toulouse : «Un homme déterminé qui se sait traqué»Le procureur de la République donnait mardi une conférence de presse à Paris. Le magistrat est chargé de l'enquête sur les tueries de Toulouse et Montauban.
«Détermination», «sang froid», «préméditation», «tuerie»: ces mots sont revenus sans cesse lors de la conférence de presse donnée mardi par le procureur de Paris, François Molins, sur les affaires de Toulouse et Montauban. Le magistrat évoque encore «un individu extrêmement déterminé, qui se sait traqué et est susceptible de repasser à l'acte».
Selon les rapports d'autopsie et des expertises balistiques, «toutes les victimes décédées ont été atteintes par des balles tirées à bout touchant au niveau de la tête», indique le procureur. Ce dernier décrit brièvement la scène d'horreur qui s'est produite lundi matin à l'école juive de Toulouse. Le tueur «a fait feu sur un homme, Jonathan Sandler, à l'entrée de l'école puis il a pénétré dans la cour, a tiré sur une petite fille de 7 ans, est ressorti et a achevé M. Sandler avant d'abattre ses deux enfants».
Selon les premiers éléments, le tireur a commencé à utiliser une arme de calibre 9 mm, type pistolet-mitrailleur, puis celle-ci s'étant «peut-être enrayée», un Colt 45 déjà employé lors des précédents crimes.
Dans le premier crime commis à Toulouse le dimanche 11 mars, la victime - un sergent-chef qui avait mis une annonce pour vendre sa moto - a été tuée de deux coups de feu, dont un «à bout touchant, sous l'œil gauche». Le 15 mars, à Montauban, près du 17e Régiment de génie parachutiste, les deux militaires sont exécutés de la même façon. Le troisième soldat, grièvement blessé, est lui atteint «à la tête, au niveau d'une vertèbre cervicale, la moelle épinière étant touchée».
Les témoins décrivent «une silhouette plutôt fine, d'environ 1,75 m». Son visage n'a pas été vu, hormis par une dame, présente près des lieux du drame à Montauban, qui a évoqué «un signe», sans que l'on sache s'il s'agit d'un tatouage ou d'une cicatrice.
Des psychologues et des profileurs collaborent à l'enquête. François Molins note que l'auteur des crimes «agit toujours selon le même mode opératoire, de sang-froid. Il choisit ses cibles». Enfin, le magistrat précise que les enquêteurs ont noté «la périodicité» des crimes - tous les quatre jours - mais en restent, pour l'instant, au simple «constat».
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