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| | Saint-Étienne démissionne du Conseil d'analyse économique | |
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Julie Animateur
Messages : 891 Date d'inscription : 02/04/2011 Age : 44 Localisation : Paris
| Sujet: Saint-Étienne démissionne du Conseil d'analyse économique Lun 18 Juin 2012 - 17:28 | |
| Saint-Étienne démissionne du Conseil d'analyse économiqueINTERVIEW - En «opposition totale» avec les premières décisions du gouvernement, l'économiste annonce au Figaro Magazine sa démission du Conseil d'analyse économique, chargé de conseiller le premier ministre. Il en explique les raisons. Que pensez-vous, en tant que membre du Conseil d'analyse économique (CAE), cet organisme placé auprès du premier ministre, des premières décisions du gouvernement? «Je vous annonce ma démission du Conseil d'analyse économique. J'en démissionne parce que je ne suis pas d'accord avec les orientations de la politique économique du gouvernement. Je suis en opposition totale avec les options prises par le gouvernement, qui sont contraires aux idées que je défends en tant qu'économiste depuis plus de vingt ans, comme elles sont en contradiction avec les recommandations récentes de la Cour des comptes, de la Commission européenne ou encore du FMI et de l'OCDE. Les membres du CAE ayant pour rôle de conseiller le gouvernement dans ses choix économiques, je ne me voyais pas faire partie plus longtemps de cette instance! François Hollande a beau être doté de qualités indéniables, j'estime que lui et son gouvernement font fausse route et qu'il est de mon devoir de dénoncer les conséquences extrêmement négatives des premières mesures qui ont été prises.» Quelles décisions désapprouvez-vous le plus? «L'une des toutes premières décisions du gouvernement a consisté à revenir à la retraite à 60 ans (qui concerne 1/5 des gens qui partent à la retraite) pour un coût annuel d'au moins 5 milliards d'euros en incluant les régimes complémentaires, voire 5,5 milliards d'euros en régime de croisière. C'est un choix intolérable qui nie totalement les réalités économiques et la situation extrêmement précaire des régimes de retraite. S'il y avait une première mesure à prendre d'urgence, ce n'était pas de ramener la retraite à 60 ans, mais, à mon sens, de consentir un effort massif de relance de l'investissement des entreprises (notamment au service de l'innovation dans les PME). Songez qu'il manque à la France 3 millions d'emplois productifs par rapport à l'Allemagne! Il faut remettre les choses dans leur contexte, au regard notamment de la perte de compétitivité dont pâtit l'économie française depuis plusieurs années. La France a perdu 42% de ses parts de marché à l'exportation entre 1999 et 2011 au plan mondial, 25% dans la zone euro. L'urgence, c'est de relancer la production, pas la consommation.» Que pensez-vous de l'idée de taxer les plus hauts revenus à 75%? «Là encore, c'est une idée qui va totalement à l'encontre des intérêts fondamentaux du pays. Qu'il y ait une mesure de justice fiscale, c'est bien. Mais quand vous avez déjà un niveau de CSG très élevé, et un taux marginal d'impôt sur le revenu de 45 %, cela donne un taux d'imposition beaucoup plus élevé qu'ailleurs. Or le gouvernement britannique vient d'annoncer une baisse du taux marginal d'imposition sur les revenus qui mettra la France en décalage fort par rapport au Royaume-Uni où, par ailleurs, le gouvernement s'est engagé à fortement réduire le taux de l'impôt sur les sociétés. Là où la France est à 34%, les Britanniques seront bientôt à 22%! Par ailleurs, le gouvernement de Jean-Marc Ayrault veut aligner la fiscalité de l'épargne sur celle du travail, mais sans prendre en compte le fait que quand on investit en actions ou en obligations, on supporte un risque en capital important, si bien qu'on va fiscaliser les gains sans compenser les pertes. C'est pour prendre en compte celles-ci qu'avait été instauré le prélèvement libératoire, que Nicolas Sarkozy avait d'ailleurs porté à 35%,soit un taux d'imposition très élevé, beaucoup plus élevé qu'en Allemagne, par exemple. Quand on compare les revenus procurés au fisc par l'impôt sur le capital en France et en Allemagne, on s'aperçoit qu'ils sont aujourd'hui trois fois plus élevés chez nous qu'outre-Rhin! Le capital supporte dans l'Hexagone une très forte taxation, qui touche particulièrement le secteur productif et les personnes les plus productives. Le drame en France, c'est qu'on veut que les Français soient consommateurs, mais on laisse filer la production. On instaure un ministre du Redressement productif, on va aller sauver les quelques entreprises en faillite, mais, en même temps, on écrase d'impôts celles qui fonctionnent encore, ce qui revient au bout du compte à préparer les faillites de demain…» | |
| | | Papy Doc Animateur
Messages : 584 Date d'inscription : 07/04/2011 Age : 78 Localisation : Champagne
| | | | Paul Animateur
Messages : 2789 Date d'inscription : 24/03/2011 Age : 55 Localisation : Bourgogne
| Sujet: Re: Saint-Étienne démissionne du Conseil d'analyse économique Mar 19 Juin 2012 - 7:54 | |
| François Hollande, sommé de sortir du flou, entre dans le durDésormais nanti d'une majorité parlementaire confortable, François Hollande est sommé de sortir du flou qui lui a jusqu'à présent réussi et entre, sur la scène européenne, dans le dur des négociations sur la consolidation de la zone euro. La première urgence, dit-on dans l'entourage du président français, au lendemain de la victoire du Parti socialiste aux élections législatives, est de réussir le Conseil européen des 28 et 29 juin -un sommet "décisif" de plus pour l'avenir d'une zone euro dont le sort inquiète jusqu'à Washington et Pékin. Il devait en être question au sommet du G20, lundi et mardi à Los Cabos, au Mexique, premier d'une rafale de rendez-vous internationaux pour François Hollande, qui retrouvera vendredi à Rome ses partenaires allemand, italien et espagnol. Au coeur des discussions: comment guérir les pays de la zone euro de leur endettement excessif sans tuer le patient. Pour le président français, pas d'issue sans relance de la croissance, à laquelle il propose de consacrer 120 milliards d'euros, selon son projet de "pacte". Les mesures qu'il propose -mobilisation des fonds structurels européens non utilisés, dotation de la Banque européenne d'investissement, "project bonds" pour financer des grands chantiers- font déjà consensus depuis des mois. En revanche, Angela Merkel, arc-boutée sur la puissance économique allemande, reste opposée à une mutualisation des dettes des pays de la zone euro par le biais d'obligations européennes, dont François Hollande souhaite la création. Il a cependant fait un pas vers la chancelière allemande en proposant que ces "eurobonds" soient un objectif à moyen terme. "Ce qui serait nouveau, c'est que l'Allemagne accepte cette perspective", souligne-t-on à l'Elysée. | |
| | | Gigi Modérateur
Messages : 2727 Date d'inscription : 13/07/2011 Age : 78 Localisation : Bourgogne (Sud)
| Sujet: Re: Saint-Étienne démissionne du Conseil d'analyse économique Mar 19 Juin 2012 - 13:04 | |
| Pas réjouissant tout ça ... inquiétant même !! | |
| | | John Admin
Messages : 4607 Date d'inscription : 14/03/2011 Age : 75 Localisation : Bourgogne (Yonne)
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| Sujet: Re: Saint-Étienne démissionne du Conseil d'analyse économique | |
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| | | | Saint-Étienne démissionne du Conseil d'analyse économique | |
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