Nicolas Sarkozy explique devant les Français son « devoir » face à la crise

Après l'accord de Bruxelles, Sarkozy explique devant les Français son « devoir » face à la crise

A six mois de la présidentielle, le chef de l'Etat a fait une heure durant, ce jeudi soir, sur TF 1 et France 2, la pédagogie de la crise. Un exercice qui devait le conduire à endosser les habits de père de l'Europe. Et à marquer sa différence avec François Hollande, dont il instruit le procès en incompétence.

« Moins d'assistanat et plus d'investissement »

A six mois de la présidentielle, l'objectif du chef de l'Etat est de susciter une prise de conscience dans l'opinion sur la gravité de la crise. Manière de s'exonérer de son bilan sur le front de l'emploi. Et de préparer les esprits à de nouvelles mesures d'austérité désormais incontournables puisqu'il a révisé à 1 % la prévision de croissance 2012. Les mesures d'économies, qui seront annoncées après le G20, doivent permettre de trouver 6 à 8 milliards d'euros supplémentaires. « Moins d'assistanat et plus d'investissement, voilà la martingale gagnante », a-t-il dit, tout en rappelant que la France n'est pas dans la situation de la Grèce ou de l'Italie. Parce que « nous avons fait les réformes nécessaires », a-t-il dit, se refusant toujours à parler de rigueur.

S'il n'a pas enfoncé les agences de notations (« Le problème, c'est que nous dépensons trop »), Nicolas Sarkozy a en revanche décoché plusieurs flèches. A l'attention du patronat (parfois « excessif et caricatural »). Et plus encore à l'attention des banques. Le chef de l'Etat a demandé au gouverneur de la Banque de France de recevoir « la totalité des banquiers français dans les jours qui viennent » et de veiller « à ce que la pratique des bonus et des rémunérations rentre enfin dans une pratique normale ». « Il est temps de penser aux clients, moins aux actionnaires », a-t-il tranché.

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